• On vous avait laissé lundi matin, sous la pluie de Sapa. On n'a donc pas fait grand chose de notre journée de lundi, on a attendu que la pluie s'arrête. Et, oh miracle, elle s'est arrêtée vers 16h. On en a profité pour mettre le nez dehors et aller se promener vers le village de Cat Cat, qui peut se rejoindre à pieds depuis Sapa. On paye notre droit d'entrée dans le village, on marche un moment, on commence à voir quelques rizières et au bout d'un moment on se trouve un joli point de vue et on admire ça :

    Pas mal ?? On avait déjà vu des rizières lors de notre voyage de noces à Bali, mais là, il y en a partout. Que des rizières sur des kilomètres. En plus, on a de la chance, ils viennent de replanter le riz, donc les couleurs sont plutôt belles, le vert ressort bien :  

    On a marché un bon moment pour descendre tout en bas du village, en traversant de nombreuses boutiques, en croisant des buffles, des chèvres, des cochons... On a vu une belle cascade en arrivant en bas :

     

    On est ensuite remonté, toujours des rizières, de belles couleurs...

    La journée de lundi se termine, on rentre à l'hotel, en espérant que la météo sera meilleure pour les 2 prochains jours, car faire un trek sous la pluie, c'est moins sympa !

    Mardi matin, on se lève vers 8h, on a rendez-vous à 9h à l'agence. Point positif : il ne pleut pas, même si le soleil est encore bien caché par les nuages, c'est déjà ça. On prépare nos sacs en prenant tout ce qu'il faut contre le froid, la pluie... Les nuits sont assez fraîches dans les montagnes. On arrive à l'agence, on fait la connaissance de notre guide : Ta (oui, oui, ça se prononce comme ça) et d'Emily, une écossaise qui va faire le trek avec nous. On avait espéré qu'elle soit française, mais non, il va falloir parler anglais pendant 2 jours. On prend le minibus pour se faire déposer au début de la rando. On roule pendant 10 minutes, la route est pas mal, jusqu'à ce qu'on voit un énorme tas de boue au milieu de la route. Avec la pluie de ces derniers jours, le bord de la montagne, qui ne tenait déjà pas bien, a glissé sur la route. Ils sont en train d'enlever le plus gros avec les pelles. Notre minibus tente le passage, mais on se retrouve coinçé au milieu de la boue... OUPS ! Ca nous rapelle étrangement un certain trajet en bus en Argentine... Après plusieurs essais infructueux, le camion devant nous vient nous donner un coup de main, il nous tire avec un cable. Et voilà, on est reparti pour faire... 50 mètres... On s'arrête à nouveau et le guide nous dit de descendre du minibus. On entend le bruit d'un pneu qui se dégonfle. Quand on n'a pas de chance... Ils démontent donc la roue pour la changer, tout se passe bien et on peut repartir 15 minutes plus tard.

    On commence à marcher vers 10 heures, on est bien, il ne fait pas trop chaud. On voit assez vite des rizières, ça tombe bien, c'est pour ça qu'on est venu ! (on vous prévient on adore les rizières, Nico a fait 200 photos, alors préparez-vous à en voir quelques unes dans cet article... et les plus belles sont vers la fin !)

     

    On arrive assez vite face à un problème : encore un glissement de terrain, notre sentier est tout bloqué. Pas grave, on est en "trek", on est des vrais de vrais, on va passer. Le guide nous dit que si on a peur de salir nos chaussures, on peut les enlever et passer pieds nus. Mais non, c'est bon, on a du super matos, des chaussures Salomon de compet' "made in France", c'est pas de la gnognotte ! C'est pas un peu de boue qui va nous arrêter. Donc on commence la traversé, on s'enfonce de 5 centimètres, puis 7, puis 10... Ca y'est, ça a recouvert les lacets, faudra nettoyer... On s'enfonce encore, on voit la boue recouvrir complètement nos chaussures ! Bon, on passe au plan B, demi tour et passage pieds nus, sinon ça va tout rentrer dans les chaussures. Donc on relève bien le pantalon, et c'est parti, on est dans la boue jusqu'aux genoux ! La sensation est assez désagrébale, et en plus je me suis fait un peu peur, c'était très glissant, les cailloux en dessous étaient coupants, et surtout il y avait un gros ravin à gauche... Disons que j'étais bien contente d'arriver au bout ! On est des trekeurs, des vrais de vrais, mais on préfère les sentiers normaux ! Ensuite c'est opération nettoyage dans un torrent, j'vous dis pas le bazar ! 

    Mais nos chaussure Salomon (qui au passage sont "Made in Vietnam", on a vérifié l'étiquette !) ont bien résisté au nettoyage, elles sont bien imperméables. Encore un bon achat !

    Notre marche se poursuit, les paysages se succèdent, on est bien. Notre guide nous explique plein de choses, sur le riz, les minorités ethniques, sa vie... Il parle super bien anglais, on comprend tout. Pour le riz, ça correspond bien à ce qu'on avait pu observer vers Tam Coc, ils ramassent le haut des feuilles quand elles sont jaunes, et ensuite passent les épis dans l'égréneuse. Ici ça se fait en septembre, on est donc au début de la croissance du riz : 

     

    A un moment on a vu de nombreuses pousses de riz sur notre sentier, j'ai demandé si c'est le vent qui avait amené les semences jusqu'ici. Le guide m'a expliqué que lorsqu'ils transportent les semences par mobylette, il y a souvent des accidents (vu l'état de la route on comprend !) et que les sacs se percent. Ils ramassent ce qu'ils peuvent, mais certains grains restent là, et ensuite, la nature fait son travail ! Sur cette photo on voit bien le grain de riz du départ, celui qu'ils mettent en terre pour faire les cultures. Ce grain de départ est acheté exclusivement auprès du gouvernement qui en fixe donc le prix (on est quand même dans un pays communiste, ne l'oublions pas...)

    Les terrasses ont été "fabriquées" il y a plus de 400 ans. Aujourd'hui, les habitants cultivent celles qui existent déjà et ne cherchent pas en à "créer" de nouvelles. On adore les formes : 

     

    On a traversé quelques villages, mais on a vu peu d'habitants, ils sont aux champs. Par contre on a vu à peu près tous les animaux de la basse-cour : poules, canards, chèvres, chats, chiens, oies, cochons... 

    Les habitants qui vivent dans ces villages sont issus de minorités ethniques, des Hmongs noirs, des Dzao Rouges par exemple. Ils ne se considèrent d'ailleurs pas vraiment comme vietnamiens. On a discuté avec une dame qui nous a demandé si notre guide était Vietnamien (sous entendu : ou bien comme nous, d'une minorité). Notre guide était vietnamien, il venait du Nord Est du pays, région très pauvre également.

     

    A Sapa il n'y a qu'un seule récolte de riz par an, contrairement au sud du pays. Ici l'hiver est trop froid pour permettre de cultiver. Tous le riz qui est produit ici est donc consommé par les habitants, il n'est pas commercialisé, il n'y a donc pas de rentrée d'argent.

     

    Le riz est l'aliment de base dans ces montagnes, accompagné des quelques animaux qu'ils élèvent. Pour donner une idée des quantités, voilà un champ qui permet de nourrir une famille de 3 pendant une année. On voit leur cabane sur la gauche. Le seul problème c'est qu'ici, les familles n'on jamais un seul enfant, mais plutôt 6 ou 7...

     

    Dans ces villages reculés, il n'y a aucun accès à l'école pour les enfants. Certaines familles sont très pauvres, d'autres s'en sortent mieux grâce au tourisme. Il y a maintenant de nombreux téléphones portables dans les villages, le plus souvent des smartphones. Notre guide en avait un, je lui ai demandé si ça coutait aussi cher qu'en Europe, il m'a dit qu'un d'occasion se payait environ 240 euros...

    On a croisé de nombreux buffles sur le sentier, d'ailleurs ils prennent toute la place ! Ils sont utilisés pour "retourner" le sol des rizières, et ce sont très souvent des enfants qui sont chargés de les surveiller, ce qui n'est pas une mince affaire ! Ils restent rarement sur le sentier et vont manger n'importe où : 

    Le soleil a chassé les nuages, il commence à faire un peu chaud mais on est bien, la vue sur les montagnes et la vallée est magnifique : 

    On arrive sur le village de Taphin, là où on va passer la nuit. C'est là qu'on a vu nos rizières les plus vertes, nos préférées : 

     

    On a croisé un jeune qui avait trouvé un nid. Les oisillons sont absolument minuscules, sur la photo on voit la phalange du guide pour comparer la taille : 

    C'est beau...

    On s'est installé à l'ombre, on avait un peu de temps avant de rejoindre la famille qui nous héberge pour ce soir. Taphin est un village assez peuplé, relié par une route en bon état depuis Sapa, donc il est touristique. A peine assis, trois petites sont venues à côté de nous pour nous vendre des objets. On a partagé avec elles les biscuits qu'il nous restaient. Elles font partie des Hmong Noir, leurs vêtements sont assez reconnaissables.

    Le guide nous a expliqué que les filles dans ces tribus sont en général mariées vers 16 ou 17 ans. J'ai demandé s'il était préférable pour de jeunes parents d'avoir des filles ou des garçons, il m'a répondu que les deux étaient bien accueillis. Il est important d'avoir un garçon, car il restera avec sa famille et aidera aux champs, mais c'est aussi bien d'avoir une fille car elle pourra être mariée. Ici, c'est la famille du garçon qui paie pour que la future épouse s'installe chez eux, ce qui fait un peu d'argent pour la famille de la fille. Même si pour nous c'est très éloigné comme fonctionnement, c'est en tout cas plus équitable que ce qui se pratique en Inde, où la famille de la fille doit fournir une dot importante, et où donc les filles ne sont pas les bienvenues à la naissance.

    Nous avons ensuite fait la connaissance de la famille qui nous héberge ce soir : Mr Fu, sa femme, et leurs deux enfants qui ont déjà une douzaine d'année et qui passeront la soirée dehors. On a eu un peu de mal à s'y retrouver car dans le village toutes les portes sont ouvertes, tout le monde entre chez son voisin, s'installe, puis repart comme si de rien n'était, revient un moment plus tard... On était un peu perdu au milieu de toutes ces allées et venues, mais au moment du repas, chacun retourne chez soi.

    On se demandait un peu ce qu'on allait manger ce soir. En fait c'est l'agence par qui on a réservé cette excursion qui fait parvenir une caisse de nourriture à la famille. Il y a manger pour 10, ce qui permet à la famille d'avoir assez pour les prochains jours. On trouve que ce système est bien, on avait peur que la famille fasse un repas très imposant pour honorer l'hospitalité, mais qu'ensuite ils n'aient plus assez pour eux. On les a regardé préparé une partie du repas, puis on s'est attelé à la fabrication des nems. En fait c'est super simple, on coupe tout ce qu'on a envie de manger en petits morceaux, et roule dans une feuille qui ressemble à du plastique, et on met dans l'huile bouillante. On s'est dit qu'on en ferait à notre retour en France. Voilà Mr Fu, ici les hommes aident sans problèmes à la cuisine (même si c'est plutôt la femme qui fait la vaisselle !) : 

     

    Voilà la deuxième partie de la cuisine, à côté du feu. Vous pouvez voir un robinet au fond, et dans le sol il y a un trou, tout s'évacue par là. Ils se servent beaucoup des bassines, pour nettoyer, entreposer, et puis quand c'est fini ils vident tout par terre, un petit peu d'eau pour évacuer, et c'est propre. On trouve ça super pratique !

     

    Nico s'est super bien débrouillé dans le "roulage de nem" :  

    Voilà où on a dormi, à l'étage. Les couettes étaient super chaudes et douillettes : 

     

    Voilà le repas du soir, prévu pour 6 personnes ! Et encore, il manque le riz, il est arrivé juste après la photo. Nems aux légumes (un délice), porc, poulet, tofu, choux et ce qui est vert ce sont des feuilles de courges, mais on n'est pas fan...

    Les petits récipients qui ressemblent à des coquetiers c'est pour l'alcool de riz, et nos hotes les ont remplis de nombreuses fois. Nico buvant les miens, il a eu double dose, j'ai arrêté de les compter à partir du huitième... Mais le lendemain il était en forme, ce n'est pas un alcool très fort apparement. Mr Fu, qui visiblement avait commencé un peu avant nous était complètement cuit, il n'a d'ailleurs pas fini le repas avec nous !

    On a passé une bonne soirée, on a bien rigolé. Après, la barrière de la langue est quand même bien présente, on a donc peu échangé avec la famille, et plus avec notre guide. On a également senti qu'ils étaient "habitué" à recevoir des touristes, et ils n'étaient pas vraiment curieux, c'était une soirée comme une autre pour eux, avec un bon repas quand même. Il ne faut pas faire ce genre d'excursions en se disant qu'on va faire de "l'authentique", rencontrer des gens qui n'ont jamais vu d'occidentaux... Les 20 premières fois, ils étaient peut-être très curieux, mais maintenant qu'ils ont un ou deux groupes par semaine, c'est la routine. Si on veut de l'authentique, il faut aller dans les cabanes en bois qu'on a croisé dans les petits villages, mais là le confort n'est pas le même... 

    On a passé une bonne nuit (même si Nico a dit que j'avais pris toute la place alors que c'est même pas vrai), et le lendemain on a repris la route, sous un soleil intense, on en a encore pris plein les yeux : 

    Même si les rizières sont très présentes, il y a quelques autres cultures : maïs, courges, concombres, et ça...

    Le guide explique qu'ils se servent du chanvre pour fabriquer des vêtements. Question de Nico "ah bon, ils le fument pas ?" "heu, si, aussi, un peu...". Et vu le nombre de plans qu'on a vu, ils doivent pas en fumer qu'un peu !

    Petite pause pique-nique en haut de la montagne (la montée a été rude !). J'ai oublié ma casquette dans un hôtel à Hanoi, alors on se protège avec les moyens du bord : 

    La descente a été aussi difficile que la montée, on est arrivé à Sapa bien fatigué ! On a adoré ces deux jours, on a vu de magnifiques paysages, croisé des enfants heureux de nous voir parce que ça les changeaient un peu de leur quotidien, discuté avec un guide sympa, sympathisé avec une écossaise...

    En fin d'après midi, on a pris un bus de nuit pour retourner à Hanoi, grosse sieste aujourd'hui pour s'en remettre ! On quitte le Vietnam samedi, bientôt le bilan en ligne. 

     


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  • On s’était quitté après notre visite de la baie d’Along. On est donc reparti en direction de Hanoi vendredi à 13h. Après un bus, un bateau, re un bus, et encore un autre bus, on est enfin arrivé à la gare de bus. Cette fois on ne va pas se faire avoir, on ne va pas au centre ville à pieds, on va donc prendre un des noooooooombreux taxis qui nous sautent dessus alors qu’on n’est même pas encore sorti du bus. On arrive devant notre hotel, le prix est de 73 600 dongs, et le taxi nous dit « 100 000 »… Ben voyons !! Comme il ne veut pas rendre la monnaie, on va faire du change à la réception de notre hôtel et on lui donne pile poil ce qu’il faut, juste pour le plaisir… On aurait pu arrondir à 75 000, mais en fait non !!

    On se pose dans la chambre, on va se faire un resto et on regarde la télé. On a eu la chance de pouvoir regarder Roland Garros, on a vu Nadal-Djokovic et aussi Tsonga-Ferrer. On a remarqué que le commentateur vietnamien était à fond derrière Tsonga. Mais ça n’a pas été très efficace… C’était marrant, parce qu’on ne comprend toujours rien à cette langue, mais à chaque fois que Tsonga marquait un point, on avait droit à « Tsoooooooooonga ! ».

    Samedi on n’a rien d’autre à faire que d’attendre notre train de nuit en direction de Sapa. On a préféré opter pour le train, en couchettes, on verra bien ce que ça donne. On a payé ça cher, on espère passer une bonne nuit sur un bon matelas... ( la suite dans l’épisode suivant…) On passe donc la journée à ne pas faire grand-chose, on va au resto, on va prendre le soleil au bord du lac, on déguste un bon croissant au chocolat, on profite d’internet… Pas grand-chose de plus à raconter.

    L’après midi passe finalement assez vite, il est 20h, l’heure d’aller à la gare de train. Elle se trouve à 1,5 km de l’hôtel, on y va donc à pied. On arrive vers 20h30. Le train part à 22h, on ne peut donc pas embarquer avant 21h. Du coup, on s’installe sur les chaises dans la salle d'attente et on s’attaque à notre activité favorite : jouer aux cartes. Et en 2 minutes, c’est l’attroupement à coté de nous, les gamins viennent tous nous voir pour regarder ce qu’on fait. C’est marrant de les voir autour de nous à essayer de comprendre ce qu’on fait avec nos cartes. On demande les prénoms à deux petites filles, de mémoire il y avait « hung » et « yuan ». Au Vietnam, tous les mots sont monosyllabiques, alors on les fait bien rire avec nos prénoms à rallonge !  Ils nous posent même quelques questions en anglais, on a un peu de mal à comprendre ce qu’ils nous racontent, mais on remarque que même au Vietnam, les enfants de 10 ans parlent anglais. Et ils se débrouillent plutôt bien !! ((C’était un moment sympa, un de ce moment qui nous fait encore plus grandir, c’est pour ça qu’on voyage, pour grandir, parce que grandir c’est super, on grandit trop quoi, j’ai même envie de pleurer, tiens d’ailleurs je pleure… (Nan alors cette dernière phrase vous ne pouvez pas trop la comprendre, c’est juste pour nous, on sait ce que ça nous rappelle…))

    21h, c’est l’heure d’aller vers le train, on rencontre 2 françaises qui seront dans le même train que nous, mais elles ont pris des banquettes dures. Et quand on voit ce que c’est, on se dit qu’on a bien fait de prendre des couchettes. Ce sont des bancs en bois, même pas un peu inclinés… Ca ne donne pas envie !! On leur souhaite bonne nuit et on se dirige vers notre wagon, le dernier du train. On monte, on cherche notre numéro, et on entre dans notre compartiment… C’est dans ces moments là que tu te dis : « putain qu’est-ce-que je fais là ?? ». Voilà à quoi ça ressemble :

    Arrivé à Sapa

    Arrivé à Sapa

    Alors, franchement sur la photo, ça à l’air pas mal. Mais en fait les « matelas » font environs 1,5 cm d’épais, c’est crade, il y a pleins de cafards de partout, il y a les restes des repas des personnes précédentes, donc tu te doutes que la couverture et l’oreiller ont déjà servi aussi… Et puis voir les cafards courir partout c’est un peu trop pour Aurélie. Et en plus on paye ça plus de 20 € par personne !! La nuit va être longue !! On s’est encore fait bien avoir sur ce coup là, on aurait mieux fait de payer moins cher pour des bancs en bois. On discute avec des français qui sont dans le compartiment à côté de nous, eux aussi trouvent ça vraiment immonde. On est dans le couloir, quand une femme nous donne une bouteille d’eau, sympa, c’est souvent qu’on a le droit à une bouteille gratuite dans les transports. Mais en fait elle est payante, on lui rend donc gentiment. Mais on n’a toujours pas compris pourquoi, la femme s’énerve, j’ai même cru qu’elle allait taper Aurélie avec la bouteille ! Après ces émotions on se prépare pour notre nuit, on va gonfler nos supers matelas Thermarest, car vraiment ce n’est pas possible de dormir directement sur les matelas fournis. Pour le moment le compartiment n’est pas plein. Juste une femme avec un bébé tout mignon avec qui Aurélie jouera un moment…

    22h, le train part, au moins il est à l’heure. On se fait virer du couloir pour rentrer dans nos compartiments. Bon, il n’y a plus qu’à dormir… Le train est super lent, on s’arrête tout le temps, des gens montent, la porte s’ouvre… Vers 2h du matin on s’arrête, des gens rentrent dans notre compartiment de 6 personnes. Mais il y a un problème, ils sont plus que le nombre de lits… Pas grave, ça rentre quand même !!! Et voilà, on se retrouve à 8 personnes plus un bébé dans un compartiment prévu pour 6… Vive le Vietnam !!!

    A 5h30 du matin on se réveille, croyant être arrivé, mais pas du tout en fait, l’heure d’arrivée prévue est 7h30. Le train est plein à craquer, des gens dorment par terre dans les couloirs sur des tas de couvertures au milieu des cafards… On essaie de se rendormir, mais à 6h, nos amis de chambre (vietnamiens…) décident qu’il est l’heure de se réveiller, donc on discute, on ouvre les rideaux, on rigole, on entre, on sort de la chambre, on squatte le lit des autres, on mange et on jette tous les déchets par terre… Et surtout on n’en a absolument rien à foutre des autres qui essaient de dormir à côté !!

    7h45, le train arrive enfin à la gare. On remarque que nos amis ont tout dégueulassé le compartiment, il y en a de partout, mais c’est normal. On prend nos sacs, on n'est même pas encore sorti du train qu’on se fait déjà accoster par un gars pour prendre un minibus, car oui, on est à Lao Cai, il faut prendre un minibus pour arriver à Sapa, à 40 km de la gare. On n’est vraiment pas d’humeur, pas bien réveillé, la nuit a été longue. On sort du train et là ce n’est plus 1, mais 5 où 6 personnes qui ne nous lâchent pas. On n’a qu’une envie c’est de se barrer en courant !!! On retrouve les 2 françaises d’hier soir, on arrive à négocier un minibus à la moitié du prix annoncé et on part pour Sapa. Au passage on prend deux touristes américains, ils nous demandent combien on a payé, on répond 2,5 dollars. Le chauffeur leur a demandé 15 dollars par personne… C’est beau le Vietnam, absolument aucune retenue dans l’arnaque… On arrive une heure plus tard à Sapa, on trouve un hôtel pas cher. OUF !!! On est enfin arrivé, on se pose un moment, on se fait un petit dèj, on verra après ce qu’on fait.

    On tourne un peu dans la ville, on va chercher des infos pour savoir quoi faire aux alentours. On se fait un bon resto et on retourne faire la sieste, étant donné notre magnifique nuit. Une heure de sieste plus tard, un peu plus en forme, on part se promener un peu. On veut monter sur la montagne pour avoir de belles vues sur la ville et les rizières autour, mais il faut payer pour avoir le droit de monter au sommet. Donc non merci. On se promène un peu, on se fait accoster par une femme qui veut nous faire visiter son village, elle est gentille, mais on a beaucoup de mal à s’en débarrasser. Son discours est très rodé, ça commence par « d’où venez-vous », puis « quel est votre prénom », « oh c’est joli » et en une seconde elle nous déclare « maintenant on est copi-copain, alors tu m’achètes quelques chose ! » Ca c’est une amitié durable et authentique ! Du coup on se pose à la terrasse d’un café. On se prend une petite glace, avec une belle vue sur les rizières aux alentours :

    Arrivé à Sapa

    Arrivé à Sapa

    Ca nous donne bien envie d’en voir plus. On va se renseigner dans une agence pour savoir quoi et comment s’y prendre pour visiter les alentours. On a beaucoup hésité avant de faire appel à une agence, mais on se rend compte que tout seul c'est quand même assez compliqué. Le Vietnam n'est pas un pays qui encourage le tourisme "autonome"... Le gars de l’agence est super sympa, il parle très bien français. Il nous propose plusieurs choses. On opte pour un trekking de 2 jours, 1 nuit, avec la nuit chez l’habitant dans les montagnes. Mais pas du côté que tout le monde fait, on va visiter le côté opposé de la montagne habituellement visité par tous les touristes. On arrive même à avoir une réduction en prenant nos tickets pour retourner sur Hanoi (de bus cette fois ci !!). On commencera notre trek mardi et on repartira sur Hanoi mercredi soir. On ne sera que 3 pour ce trek, on espère être content. On rentre à l’hôtel, on regarde la finale de Roland Garros (bravo Nadal !) et on essaie de s’endormir, avec nos charmants voisins vietnamiens et leur gamin qui fait des bruits indéterminés…

    On se réveille ce lundi matin avec l’idée de visiter le village de Cat Cat, mais malheureusement il fait pourri, la pluie est tombée une bonne partie de la nuit et elle n’a pas l’air de vouloir s’arrêter. On remet les polaires ! On a perdu plus de 20 ° entre Hanoi et Sapa, ici on est en altitude (ça nous prépare aux températures de Juillet en Savoie !). On change d’hotel, on se pose dans la chambre en attendant un brin de soleil pour mettre le nez dehors, mais ça parait mal barré !! Heureusement demain la météo s’annonce meilleure !


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  • Aujourd'hui, excursion à la baie d'Halong. Nous partons à 8 heures de l'île de Cat Ba, et nous nous retrouvons presque instantanément dans un paysage incroyable. C'est le gros avantage de cette excursion, on va passer près de 10 heures au coeur de la baie, alors que si on avait pris une excursion depuis Hanoi, on aurait passé beaucoup de temps dans les transports.

    Nous voilà donc au coeur de la baie, et on peut admirer les "îles karstiques", que j'appellerai des montagnes parce que c'est plus facile à écrire ! On est étonné par la grandeur du site, on peut observer ces montagnes à perte de vue. Petite déception, il ne fait pas très beau, c'est très couvert. Mais on n'a pas eu de pluie, c'est déjà ça !

    Au début on croise de nombreux "villages flottants", des habitations de pêcheurs. Ils disparaissent ensuite, lorsqu'on rentre dans la partie protégée.

    On slalome tranquillement entre les îles, on passe juste à côté. On a un tout petit bateau, nous ne sommes que 10 touristes dessus, on croise peu de monde... C'est très calme, très apaisant. Dans certain coin la mer est agitée, j'ai un peu le mal de mer, mais je m'allonge un moment et ça passe. Nico n'a aucun problème, comme d'habitude, il est super résistant ! 

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    Après deux heures de navigation, on descend du bateau et on part faire du kayak. Je n'ai pas spécialement un bon souvenir du kayak, vraiment éreintant quand on en avait fait à Ko Tao. Mais après en avoir discuté avec Guillaume la veille, j'ai découvert qu'il était moins fatiguant d'être à l'avant du kayak qu'à l'arrière. Tiens, tiens... Du coup, cette fois c'est moi qui suis montée devant, et honnêtement j'ai pas beaucoup forcé ! C'était très agréable, pas de courant, un peu de vent pour nous pousser dans le dos... On a pagayé plus d'une heure, on s'est bien promené, on a pu passer dans des minis grottes... Vraiment agréable.

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    Ca restera un bon souvenir ! Ensuite repas sur le bateau, on a très bien mangé, que c'est agréable ! On a discuté avec deux français, les autres touristes ont mangé en 15 minutes, on a dû rester bien 40 minutes à table ! En France, le repas c'est sacré ! Nico est ensuite allé nager, il a encore sauté du haut du bateau ! On reprend la route, on s'arrête pour visiter une grotte : 

    La baie d'Halong

    L'après midi se poursuit tout tranquillement, on continue d'en prendre plein les yeux, et quelques fois on a même un petit rayon de soleil !

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    La baie d'Halong

    Un petit arrêt sur une plage, on profite de l'eau chaude, on finit bien la journée !

    On rentre sur l'île, il est 17 heures, on est bien crevé mais vraiment content de cette journée. On retrouve notre île, on marche deux minutes pour rejoindre notre hôtel, juste le temps de se faire siffler pour moi, et de se faire taper sur le bras pour Nico. Ah oui, on avait oublié, c'est le Vietnam... Retour dans la chambre, une bonne douche, on sort le porte monnaie pour faire les comptes et là... On se rend compte qu'il manque les 3 billets de 100 000 dongs qu'on avait pris ce matin...Décidément, les Vietnamiens ont décidé de nous faire le grand chelem. Evidemment, pendant notre heure de kayak ils ont eu le temps de bien nous faire les poches. On avait pris peu d'argent, (environ 10 euros), mais plus que la somme c'est vraiment le geste qui nous exaspère. Hier soir Guillaume nous demandait si on s'était déjà fait voler des trucs, et nous on était tout fier de dire qu'on n'avait jamais eu de soucis, qu'on faisait toujours un peu attention mais que vraiment, on n'avait jamais eu de problème. Voilà, c'est fait, il suffisait de passer au Vietnam. Par contre, les voleurs ont été gentils, ils nous ont laissé les billets de 10 000 dongs. 

    On décide d'aller à l'agence qui nous a vendu l'excursion, on se fera rembourser une partie du vol. En sortant de l'agence on croise les deux français qui étaient avec nous sur le bateau. On leur explique ce qui nous est arrivé, et ils nous disent qu'ils ont aussi un gros doute sur la somme qu'il leur reste dans leur porte monnaie, ils vont donc aussi voir l'agence.

    Bon, on essaie de mettre tout ça de côté, ce soir on retrouve encore Guillaume pour aller au restau. Ce matin il a fait la connaissance d'une jeune hollandaise, et pour économiser un peu d'argent ils ont décidé de partager une chambre, mais chacun dans son lit...(on y croit tous n'est-ce pas  ?). Du coup elle vient manger avec nous, on parlera donc anglais ce soir. On prend un restau au hasard, et c'est vraiment le pire restau qu'on ait fait au Vietnam. Nico prend du "poulet à l'ail et au citron", voilà ce qui est arrivé sur la table :

    La baie d'Halong

    Franchement, c'est pas ragoutant ! Guillaume qui avait commandé la même chose réussira à en avoir deux fois moins dans l'assiette... Et ça fait 4 euros chacun, merci au revoir. Bianca a commandé un riz aux crevettes et au poisson. Il y avait 3 crevettes, et on a eu beau chercher le poisson, on n'a trouvé que la peau. Miam...

    On passe quand même une bonne soirée, on rigole bien tous les quatre. Ensuite Nico part avec eux boire un dernier verre dans un bar, moi je rentre, assez fatiguée de la journée. Première soirée qu'on passe séparément en 10 mois (en fait je triche, on a été séparé environ 2 heures !), il faut bien qu'on commence à se ré-habituer !

    Demain on retourne sur Hanoi, et normalement on part dans le Nord, à Sapa. En espérant que les Vietnamiens fassent une pause dans l'arnaque et le vol, parce que là, vraiment, on sature !


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  • Lundi, 13 heures, embarquement pour un long voyage ! On part de Hoi An et on remonte jusqu’à Hanoi, la capitale, qui se trouve à 800 kilomètres au nord. Durée prévue : 17 heures… Et oui, on dépasse rarement les 50 km/heure. En même temps vu les routes, et surtout vu les conducteurs, c’est peut-être pas plus mal d’aller doucement.

    On monte donc dans le bus, encore une fois avec des couchettes, mais surtout… sans toilettes. Le chauffeur étant un homme, je prie pour qu’il se souvienne que les femmes ont besoin de faire des pauses pipi trèèèèèèèèès souvent ! Mais finalement ça se passera plutôt bien, puisqu’il y a deux chauffeurs ils se passent le volant toutes les deux ou trois heures, on peut donc descendre.

    On s’installe, et un des chauffeurs nous prend notre ticket. Il demande ensuite à la touriste allemande derrière nous, mais elle explique qu’elle a déjà donné son billet (en fait avant de monter dans le bus, on échange notre billet contre un autre billet). Le chauffeur se met alors à lui hurler dessus « no ticket no Hanoi, no ticket no Hanoi ! ». Finalement elle cherche dans son sac, toujours accompagnée par les doux hurlements de notre chauffeur, elle le trouve et il lui arrache des mains. Voilà, on sent qu’on va s’en faire un copain de celui là… Premier arrêt toilettes dans une station service, des dizaines de vendeuses nous abordent, nous attrapent par le bras, nous tapent avec le paquet d’Oréo pour nous montrer qu’elles veulent nous le vendre, nous hurlent dessus… Bon, finalement on est mieux dans le bus… On repart, notre chauffeur préféré dégage un touriste pour lui prendre sa couchette, celle là doit être plus confortable… Finalement non, parce qu’il vient se coucher par terre, juste en dessous de nous. Oh joie. Et comme visiblement ça le dérange que deux touristes se tiennent par la main, il leur met une bonne claque sur le bras. Nico s’en prendra une sur la jambe parce qu’il a eu le malheur d’étendre ses pieds sur ma couchette. Ambiance ambiance… C’est un moment délicat parce qu’on sait tous qu’on a affaire à un gros con, mais que faire ? C’est notre chauffeur, on ne va pas le sortir du bus quand même ! Vers 20 heures on s’arrête pour manger, c’est une sorte de hangar aménagé. On voit tout ce qui passe dans les « cuisines », avec les chiens qui se promènent au milieu des gamelles posées à même le sol. C’est franchement pas encouragent, on est au niveau 0 de l’hygiène dans ce pays. Et quand on voit les « douches », on n’en croit pas nos yeux : une bassine posée par terre, avec un robinet…On va quand même manger, on se contentera d’un peu de riz et de nouilles, de toute façon on n’a pas le temps de finir notre plat il faut repartir. On passera une bien mauvaise nuit, notre chauffeur étant fan du klaxon, ce qui n’est pas très reposant. A 1h30 il allume grand les lumières, c’est sa pause. Super, mais nous on était en train de dormir… On arrive finalement vers 8 heures du matin à Hanoi. On n’a pas envie de perdre un jour dans cette ville qui ne nous attire pas trop, du coup (un peu maso sur les bords, on l’avoue !) on décide d’enchainer vers notre prochaine destination ; l’île de Cat Ba dans la baie d’Halong.

    On prend des renseignements dans une agence, il y a un bus qui part à 11 heures. L’hôtesse nous propose un « package », avec un minibus qui passe nous prendre à l’agence, puis le bus, puis le bateau, le tout pour 20 dollars par personne. C’est excessif, on décide de se débrouiller seul, on part vers la station de bus. Elle l’a entouré sur notre plan, environ 500 mètres, pas de problèmes. On se met en route, mais au bout de 15 minutes toujours rien, je demande aux vietnamiens de l’aide. Au mieux ils acceptent de me regarder pour me dire non de la tête, au pire ils ne lèvent même pas les yeux… Super agréable, vraiment. On trouve un plan officiel, apparemment on est à 200 mètres. Mais on ne trouve toujours pas, pourtant la route est toute droite, on ne peut pas se perdre. On va dans un hôtel demander de l’aide, on nous explique que c’est toujours tout droit, dans environ 1 kilomètre. Finalement on réussira à trouver, en tout on a marché 4 kilomètres… Nouvelle leçon : ce n’est pas parce qu’un agent touristique t’entoure un point sur une carte en disant que c’est la gare de bus, que tu vas trouver la gare de bus… Ou en tout cas, faut pas être à 3 ou 4 kilomètres près… Bref, on achète notre ticket bus+ferry à seulement 11 dollars par personne, ça valait le coup de se débrouiller ! Nous voilà installés dans la salle d’attente, on va pouvoir passer aux toilettes, acheter un petit déjeuner, se reposer un moment… Ou pas. Les toilettes sont absolument répugnantes, on voulait se changer après notre nuit dans le bus, mais impossible de poser des affaires par terre tellement c’est sale, pas d’eau courante, donc ni chasse d’eau ni lavabo… Que du bonheur. Quand au petit déjeuner il faut aussi oublier, il n’y a rien aux alentours. On réussit quand même à acheter deux bouteilles d’eau et on grignote des biscuits qu’il nous reste. Dans cette salle d’attente on rencontre Guillaume, un français qui vient passer 12 jours au Vietnam. Il arrive directement de Paris, avec le décalage horaire il est à peu près dans le même état de fatigue que nous ! On attend pendant deux heures notre bus, on discute, il a beaucoup voyagé donc c’est agréable de comparer nos souvenirs. Dans cette salle d’attente il y a aussi une famille d’australiens avec une petite de même pas deux ans et un garçon de sept ou huit ans. On s’épuise rien qu’à les regarder ! Leur fille a décidé que le seul endroit sympa pour jouer dans cette salle d’attente c’est là où il y a une marche, qu’elle passe et repasse sans se fatiguer, mais jamais de façon très sécurisée ! Le père et la mère alternent pour la surveiller (et la rattraper !), ils ont beau la porter et la mettre dans un autre coin de la salle d’attente elle ne veut pas quitter sa marche ! Avec Nico on se regarde et on se dit que jamais on aurait pu faire un tour du monde avec des enfants ! Quand on est fatigué comme on l’est, qu'est ce que c'est agréable de « comater » tranquillement sur sa chaise, sans avoir à se soucier de la sécurité d’un enfant !

    A 11h on monte dans le bus, on ne sait pas trop à quelle heure on va arriver, on passe directement en mode sieste ! Derrière nous le garçon de 7 ans a envie de faire pipi, sa mère lui dit de se retenir, « on est bientôt arrivé ». Bouh, le gros mensonge, on ne sait pas du tout quand on va arriver en fait ! Mais qui n’a jamais menti à un enfant pour avoir un peu la paix hein ! Finalement à 13 heures on arrive à Haiphong, pause pipi. J’y vais aussi, là on atteint le niveau -1 de l’hygiène, c’est absolument répugnant. Et en plus c’est payant ! Le garçon qui a avait si envie de faire pipi font en larmes devant les toilettes tellement c’est sale, finalement il ne veut plus y aller (et moi non plus d’ailleurs !). Ses parents tentent de le rassurer et montrent courageusement l’exemple en passant aux toilettes. Moi c’est pas mon gosse, j’ai pas à être courageuse, je préfère me retenir ! Franchement, le Vietnam avec des enfants et en mode "sac à dos", c’est dur !

    On remonte dans le bus, et pendant 1h30 on va tourner en ville, aucune idée pourquoi. A un moment le bus freine, le chauffeur se met au point mort, il ouvre les portes et saute du bus. Alors là gros moment d’incompréhension quand même. On voit alors un autre chauffeur sauter dans le bus, passer la première et repartir. C’était le changement d’équipe…

    Finalement on embarque dans un petit bateau, on commence à apercevoir la baie d’Along, c’est très joli. On arrive sur une île, on reprend un bus, on découvre de très jolis paysages et on arrive au débarcadère. Nous sommes donc sur Cat Ba, il est 16 heures, on est claqué ! Avec Guillaume on cherche un hôtel, rien de très réjouissant, on finit par choisir un peu au hasard, on est fatigué. Une douche (sans eau chaude) et un pancake plus tard on a repris des forces. Le soir on va tous les trois dans un restau, les rues sont très animées, il y a énormément de vietnamiens. Les restaus sont pleins, les bars passent de la musique assourdissante, Guillaume se fait accoster et on lui propose de lui fournir des Vietnamiennes, on voit des filles en soutien gorge-culotte danser sur des podiums… On a passé un mois en Thailande sans être choqué par la prostitution, et c’est au Vietnam, à Cat Ba qu’on découvre ce commerce… On va se coucher de bonne heure parce qu’on est vraiment crevé, on rêve d’une bonne grasse mat’. Raté, de 6h à 6h30 c’est sono à fond dans la rue ! Impossible de savoir pourquoi, on réussit quand même à se rendormir après.

    Ce matin on part chercher un nouvel hôtel, on en visite deux ou trois. Dans l’ascenseur un client vietnamien nous lorgne du coin de l’œil, on descend à notre étage, je passe en dernier et hop… j’ai droit à une bonne claque sur les fesses de la part de ce vietnamien. Le temps que je me retourne, les portes se referment, je le vois tout sourire. Franchement j’atteins le point de saturation, me faire pelotter comme ça par un gros dégueulasse c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Marre des vietnamiens, marre du manque d’hygiène, marre du bruit, marre de tout. Du coup on a besoin de faire une pause, cette après midi on ne sort pas de la chambre, on ne voit personne, on ne visite pas… juste on prend soin de nous, et on essaie de se remotiver pour la suite. De toute façon il ne fait pas beau.

    Si, ce soir on s’est donné rendez-vous avec Guillaume, on retourne tous ensemble au restau. Il a fait une journée croisière dans la baie d’Halong, il nous dira ce qu’il en a pensé.


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  • On se réveille tranquillement ce matin, pas d’excursion de prévue, on ne sait pas encore trop ce qu’on va faire aujourd’hui. On va se faire un petit dèj, au même endroit que d’habitude. Ca fait du bien de manger du vrai pain avec de la confiture ! On achète nos tickets de bus pour remonter sur Hanoi, on partira demain après-midi, pour 17h de sleeping-bus… J’ai hâte !

    Maintenant il ne nous reste plus qu’à occuper cette journée. On avait un peu regardé quoi faire dans les alentours hier, il y a les plages mais aussi les « Marble Mountains ». Mais elles se trouvent à 20 kms de la ville. On ne va pas louer des vélos pour se taper 40 bornes aller-retour, surtout avec 40° ! On se loue plutôt un scooter, c’est moins fatiguant. En plus, la route n’est pas compliquée, il n'y en a qu’une et c’est tout droit. On prend un scooter au premier loueur qu’on voit. De toute façon il y en a 1 tous les 2 mètres, et puis si on ne les remarque pas, eux nous voient arriver de très loin: « hello, motobike, bicycle ? » et 20 secondes plus tard : « hello, motobike, bicycle ? » et encore 30 secondes plus tard : « hello, massage, motobike, bicycle ? », ah tiens, ça change un peu !! Bref, on prend le scooter, les formalités de locations… Ben, on s’en fout, tu prends le scoot et les deux casques, tu donnes les sous et c’est bon… On avait déjà l’habitude avec la Thailande, ça change pas trop ! Première étape, faire le plein, il n’y a qu’un litre dans le réservoir et vu qu’on va faire 40 km, on va en remettre. On s’arrête et le gars nous fait le plein. Je ne sais pas pourquoi, mais avant qu’il commence j’ai senti qu’on allait se faire avoir… Et ça n’a pas manqué. Je regarde la pompe avec le prix et le nombre de litres, il a soit disant mis plus de 5 litres ce qui fait 120 000 dongs… Mais bien sur, tu nous prends pour des touristes où quoi ?? Il a du mettre à peine 2 litres à tout casser. On refuse de payer ce prix et là, comme par hasard le prix commence à baisser. Mais encore beaucoup plus que prévu. Au final on lui donne la moitié des 120 000 prévus et il ne dit rien du tout… Voilà ce qui s’appelle un vol !!!! En fait, il n’avait pas remis à 0 la pompe avant de nous faire le plein. Moralité, il faut toujours bien vérifier quand ils font le plein ! Enfin, c'est les joies du voyage au Vietnam.

    On arrive sans problème aux Marble Mountains (montagnes de marbre pour les nuls en anglais). Comme le nom l’indique, ce sont des montagnes en marbre, le marbre y est extrait pour faire des statues… On se fait tout de suite « kidnapper » le scooter. En effet on se gare à côté d'autres véhicules, mais une petite dame vient nous voir et nous montre un panneau de signalisation : " regardez, c'est interdit de se garer ici". Le panneau est écrit en Vietnamien, donc ça pourrait très bien être écrit "j'adore les fruits au sirop", c'est pareil pour nous. Mais on lui fait confiance, pourquoi est-ce qu'elle nous mentirait ? Donc on la suit, et on se gare... Devant sa boutique ! Incroyable n'est-ce pas ? Donc elle engage vite la conversation : « Bonjour, ça va ? D’où venez-vous ? Voilà ma boutique, et après la visite, t’achètes quelque chose dans ma boutique… ». Bon, vu qu’on n’a même pas eu le temps de dire quoi que ce soit on pose notre scooter devant son magasin et on va manger un bout, encore pas bien bon. Un jeune qui bosse dans le "restau" nous demande de l'aider à rédiger un texto en anglais pour fixer rendez-vous à ses futurs clients. Nous voilà agents touristiques maintenant !

    On se dirige ensuite vers les montagnes, on paye notre entrée et on grimpe à pied au sommet. On pouvait le faire en ascenseur, mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour économiser quelque billets… En plus on a bien fait parce que ce n'était pas long, et surtout il y avait de nombreux "paliers". C’était super joli, on est resté environ deux heures, il y avait pleins de petits temples et de pagodes :

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    On a pu rentrer dans des grottes, mais malheureusement les photos ne donnent vraiment pas grand-chose, je vous en mets quand même quelques unes :

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    On a bien profité du paysage aux alentours, avec des belles vues sur les montagnes et sur la mer :

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Voilà pour la visite, maintenant il faut redescendre et espérer ne pas être obligé d’acheter trop d'objets en marbre… On fait juste un tour de la boutique et on repart sans rien acheter, car vraiment rien ne nous plait. Le scooter nous fait une petite frayeur en refusant de démarrer, mais au bout du 3ème essai il repart. OUF…

    On roule jusqu’à la plage de An Dang, on se pose sur des transats (où on a eu beaucoup de mal à comprendre combien payer…), on boit une bière…

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    Marble Mountains et la plage

    L’eau n’est pas aussi chaude qu’en Thailande, mais c’est bien supportable. On reste un moment et on rentre sur Hoi An. On rend le scooter sans bobos et la journée se termine. C’était bien sympa, de beaux paysages, la mer…

    Demain on remonte vers Hanoi et ensuite ça sera la baie d’Along…


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